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Aermacchi MB-326 K

historique :

C’est en 1953 que le bureau d’études Macchi de Varese, sous la direction de l’ingénieur Ermanno Bazzocchi, commença l’étude d’un biplace d’entrainement à réaction capable d’assurer des missions d’appui tactique. L’appareil proposé était un monoplan métallique à aile basse cantilever dont le bord d’attaque accusait une légère flèche tandis que le bord de fuite était sans flèche. Les prises d’air du réacteur, un Bristol Siddeley Viper, étaient montées dans l’emplanture de l’aile qui était coiffée par les réservoirs de carburant. La dérive était en légère flèche tandis que le stabilisateur affectait une forme en plan similaire à celle du l’aile. L’ensemble reposait sur un train tricycle escamotable et le pilote et l’instructeur étaient assis sur des sièges éjectables montés en tandem dans un cockpit pressurisé sous une longue verrière articulée à droite. L’accent était mis sur la facilité du pilotage et une maintenance aisée. Le projet ayant trouvé un écho favorable auprès des militaires, deux prototypes et une cellule d’essais statiques furent commandés, le futur appareil recevant la désignation MB-326 (pour Macchi-Bazzocchi).

Le premier prototype effectua son premier vol le 10 décembre 1957 piloté par Guido Carestiato, chef-pilote d’essais du constructeur. Equipé d’un Bristol Siddeley Viper 8 de 795 kgp, il était nettement sous-motorisé. Le second exemplaire prit donc l’air le 22 septembre 1958 avec un Viper 11 développant 1135 kgp. En décembre 1958 l’Aeronautica Militare Italiana passa commande d’une présérie de 15 exemplaires.

Le 22 avril 1959 le premier prototype fut victime d’un accident alors qu’il effectuait une démonstration en Égypte, tuant son pilote, Nicola Macchia. Quelques semaines plus tard le second appareil fut présenté au Salon du Bourget où il effectua une présentation impressionnante. Le premier appareil de présérie prit l’air le 5 octobre 1960. Les évaluations confirmèrent que le MB-326, rapidement surnommé « Macchìno » (le "petit Macchi") dans l’AMI, était un appareil robuste, agréable à piloter, maniable et performant. Il s’octroyât rapidement plusieurs records de vitesse, de montée et d’altitude dans sa catégorie.

mécanique :

L'Aermacchi MB-326 K est équipé d'un turboréacteur Rolls Royce Viper 623-43 de 1815 kg de poussée, lui permettant d'atteindre la vitesse de 890 km/h.

Son armement est composé de 2 canons de 30 mm et de 1814 kg de charge sur 6 points d'attache.

versions :

MB.326 :

Version de base, c'est un appareil d'entrainement avancé et de conversion sur réacteur non armé destiné à l'Aeronautica Militare Italiana. 118 MB-326 furent livrés à l’AMI sur 135 exemplaires commandés, les premiers exemplaires entrant en service en février 1962. 1 exemplaire a été prélevé pour développer la version MB-326B, 4 ont servi de prototypes MB-326G et MB-326K pour l’Afrique du Sud, 12 ont été terminés comme MB-326E.

MB-326A

Certaines sources attribuent cette désignation aux 15 appareils de présérie. En réalité elle couvre une version armée destinée à l’entrainement au tir et au bombardement qui fut proposée en vain à l’AMI.

MB-326B

Poursuivant son idée d’une version armée du MB-326, Macchi préleva un MB-326 de série qui fût équipé d’un viseur de tir et de 6 pylônes sous voilure pour emporter jusqu’à 900 kg de charges externes, un armement fixe composé de 2 mitrailleuses Browning de 12,7 mm étant envisagé. Après évaluation par l’AMI le "prototype" fut remis au standard, mais il fût à l’origine de plusieurs versions d’exportation. Dès 1965 la Tunisie passa commanda de 8 MB-326B pour les missions d’entrainement et d’appui tactique.

MB-326C

C’est pour faciliter l’entrainement des équipages de Lockheed F-104G que fut étudié cette version, la pointe avant avec le radar NASARR et l’avionique du Starfighter étant montés sur un MB-326B qui devait recevoir un réacteur Viper 20 plus puissant. Un prototype aérodynamique fut réalisé par modification d’un MB-326 remis par la suite au standard. L’AMI préféra finalement commander le TF-104G.

MB-326D

4 appareils d’entrainement non armés furent commandés par la compagnie aérienne Alitalia afin de former les pilotes de ses futurs avions de ligne à réaction. Doté d’une avionique civile, le premier exemplaire fut livré au printemps 1963. Trois de ces appareils seront par la suite transférés à l’AMI.

MB-326E

Si l’AMI refusa de commander une version armée d’appui du MB-326 malgré les nombreux efforts d’Aermacchi, elle obtint 12 appareils d’entrainement au tir en faisant monter sur un fuselage de MB-326 une voilure renforcée de MB-326G. Le cockpit recevait un viseur, une cinémitrailleuse et une avionique légèrement modifiée. 12 appareils furent ainsi réalisés à partir de 1968, soit six MB-326 convertis et 6 exemplaires modifiés sur chaine. Ces appareils étaient généralement équipés de canons en pod sous voilure.

MB-326F

Destinés au Ghana qui commanda en 1965 neuf appareils d’entrainement et d’appui tactique similaires au MB-326B mais avec une avionique plus sophistiquée, des réservoirs de bout d’aile agrandis et la possibilité de recevoir des bidons supplémentaires sous voilure.

MB-326G

L’apparition du réacteur Viper 20-540, développant 1545 kgp, permettait de doubler la capacité d’emport en charges externes. 2 prototypes de biplace d’entrainement et d’attaque au sol furent donc réalisés par conversion de deux MB-326, le premier prenant l’air le 8 mai 1967. La cellule était renforcée, l’avionique modernisée et les prises d’air élargies pour accroitre le flux d’air vers le réacteur. Ces prototypes furent ensuite utilisés pour développer le réacteur Viper 632-43 destiné au MB-326K.

MB-326GB

L’Argentine fut le premier client du MB-236G avec 8 MB-326GB achetées par la Marine en 1969. La même année le Zaïre commande 17 exemplaires (Il semble que 15 appareils seulement furent livrés), et en 1971 la Zambie obtient 23 machines.

MB-326GC Xavante

Le principal client du MB-326G fût le Brésil. En 1969 une délégation menée par Dott Foresio, président d’Aermacchi, et l’ingénieur Bazzocchi se rendît en effet au Brésil pour y présenter le MB-326G. Elle regagna l’Italie avec une commande pour 36 MB-326GC qui furent livrés en 1971. Embraer devait ensuite construire sous licence 130 appareils supplémentaires. La Forca Aerea Brazileira désigna ses MB-326GC AT-26 Xavante. Quelques avions produits par Embraer furent modifiés sur chaine comme avions de reconnaissance avec un pod recevant 4 appareils de prise de vue Vinten, devenant des RT-26. Au début des années 80 Embraer a également vendu 6 avions au Togo et 9 au Paraguay. Ce seront les derniers MB-326 à sortir d’usine, la chaine brésilienne fermant en 1983. Les 11 AT-26 transférés à la Marine argentine après la Guerre des Malouines par Embraer provenaient des surplus de la Forca Aerea Brazileira.

MB-326H

L’Australie fut le dernier client du MB-326B, sous réserve que le biplace italien soit adapté à ses spécifications : avionique particulière, adaptation aux charges externes utilisées par la RAAF, réacteur Viper Mk 22.11 (même puissance que le Viper 22 standard, mais un groupe auxiliaire de démarrage plus puissant). 12 exemplaires furent produits par Aermacchi, les livraisons débutant en 1967. Les 18 exemplaires suivants furent livrés en pièces détachées et assemblés localement par Commonwealth Aircraft Corporation, qui devait produire ensuite sous licence 67 CA.30. Sur ces 97 avions 10 furent livrés à la Royal Australian Navy, le solde étant pris en compte par la RAAF. La patrouille accrobatique de la RAAF, The Roulettes, utilisa des MB-326H de décembre 1970 à 1989.

MB-326K

Devant le succès remporté par le MB-326G, Aermacchi décida de réaliser une version monoplace d’attaque au sol avec cockpit blindé et 2 canons de 30 mm installés sous le fuselage. Une nouvelle version du réacteur Viper fut développée spécialement, en collaboration entre Rolls-Royce et Fiat, le Viper 632-43, développant 1 815 kgp.

Les deux derniers MB-326 de série furent utilisés comme prototypes. Le premier effectua son premier vol le 22 août 1970 avec un réacteur Viper 20-540 et des canons Aden, le second débuta ses essais en vol en 1971 avec le réacteur définitif et des canons DEFA-553 (125 obus par arme). Cette version pouvait emporter 1815 kg de charges externes, y compris le missile air-air Matra Magic, la voilure était renforcée.

MB-326K Impala II

La SAAF, qui faisait un bon usage de ses MB-326M Impala I contre la guérilla angolaise, ne pouvait manquer de s’intéresser au MB-326K dont elle commanda 100 exemplaires sous la désignation Impala Mk II. 14 furent construits en Italie et 86 sous licence par Atlas Aircraft Corporation avec des moteurs Viper 20-540, Atlas ne pouvant ou ne souhaitant pas obtenir une nouvelle licence pour construire le réacteur.

MB-326KD

6 MB-326K achetés en 1975 par l’Emirat de Dubaï.

MB-326KG

6 MB-326K vendus au Ghana en 1978.

MB-326KT

8 MB-326K commandés par la Tunisie en 1976.

MB-326KZ

6 MB-326K commandés par le Zaïre.

MB-326L

Version biplace d’entrainement avancé du MB-326K, qui semblent avoir conservé un Viper 20-540.

MB-326LD

2 exemplaires pour l’Emirat de Dubaï en 1975.

MB-326LT

5 exemplaires pour la Tunisie en 1976.

MB-326M Impala I

Fin 1965 Aermacchi obtint de l’Afrique du Sud une commande portant sur un MB-326B doté d’une avionique très sophistiquée, mais surtout avec une capacité d’emport sous voilure plus étendue. Cette version reçu le nom local de Atlas Impala Mk I. L’usine de Varese a produit 46 MB-326M, les livraisons débutant en 1966. Après acquisition d’une licence, Atlas Aircraft Corporation construira 105 exemplaires supplémentaires jusqu’en 1975. Cette machine a été la monture de la patrouille de voltige aérienne de la SAAF, les Silver Falcons.

MB-326N

Projet qui évoluera en MB.339V.

MB-326RM

5 MB-326 de l’AMI convertis en appareils de contre-mesures électroniques.

maquette :

Supermodel 1/72

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